Après quelques mois passés au CTE de Macenta, Diallo a décidé d’évoluer au sein de la Croix-Rouge française et de rejoindre le CTE de Forécariah pour y continuer son travail d’hygiéniste.
Lorsque l’épidémie a débuté, j’ai décidé de m’investir auprès des organisations internationales dans la lutte contre Ebola. Ce ne fut pas un choix si facile, surtout vis-à-vis de ma famille et de ma communauté au sens large. Tout d’abord, j’ai quitté la région dont je suis originaire pour aller en Guinée forestière, au cœur de l’épidémie. Mes proches m’ont beaucoup mis en garde et étaient effrayés. Régulièrement, je leur donnais des nouvelles et je leur expliquais toutes les mesures de protection que nous appliquions pour nous protéger d’une éventuelle contamination. Durant ces premiers mois à Macenta, j’ai aussi enrichi mes connaissances et mon savoir-faire.
Lorsque l’activité a baissé à Macenta grâce au travail de sensibilisation et de soin dans le CTE, la situation en Guinée maritime s’est fortement dégradée et le CTE de Forécariah a augmenté le nombre de lits. Avec cette augmentation, la Croix-Rouge française a eu besoin de plus de personnel et j’ai décidé de postuler. Pour moi, c’était l’opportunité de me rapprocher de ma famille mais également de mettre à disposition mes compétences pour continuer à lutter au cœur d’un foyer épidémique.
